Réponse de Damarana
Bonjour Geslain,
J’espère que vous avez bien pu profiter de l’Afrique du Sud également.
Merci pour votre retour détaillé et vos réflexions.
Concernant votre remarque sur Spitzkoppe, pourriez-vous SVP élaborer car je crains mal vous comprendre. Voulez vous dire que vous auriez pu éviter Spitzkoppje en raison de l’art rupestre que l’on trouve dans les 2 sites, de Spitzkoppe et de Twyfelfontein et que cela faisait un peu doublon ? Je souhaite juste vérifier avoir bien compris le sens de votre remarque afin de pouvoir ajuster du mieux possible. Généralement, je propose Spitzkoppe plus pour l’aspect photographique des reliefs, notamment à la tombée du jour que pour l’art rupestre, qui est un peu endommagé en plus. Quant à Twyfelfontein, c’est un site d’une valeur historique rare, mais l’art rupestre n’est peut-être pas la tasse de thé de tous, ce que je comprendrai tout à fait. Le site même de Madisa permet parfois de croiser des éléphants du désert et c’est alors magique… mais cela n’est pas systématique. Cette étape est sur la piste vers Palmwag et la zone des plateaux Etendeka surtout. Ceci étant dit, aller à Spitzkoppe représente un crochet et, selon les intérêts de chacun, on peut tout à fait préférer rayonner plus dans la même zone (faire moins et mieux ?) et c’est peut-être cela qui vous aurait plût ?
J’aime votre remarque sur l’intégration de lodges et campings détenus ou / et gérés par des locaux dans votre séjour. C’est un sujet qui me tient particulièrement à coeur et sur lequel nous travaillons au quotidien. La Namibie a une histoire tourmentée et des progrès importants ont été réalisés depuis l’indépendance. Ils ne sont pas toujours visibles au premier abord mais réels. Dans le sud, les propriétés sont privées et ce sont souvent les fermiers qui ont reconvertis leur opération agricole dans le tourisme. Il n’y pas d’offre touristique locale dans le sud à l’exception de quelques campings assez mal positionnés géographiquement. Dans le nord ouest, il y a plus de possibilité et C’est aussi dans cette optique que je vous avais proposé le camping de Spitzkoppe, sur une communauté locale 100% Damara, puis PALM, mais malheureusement , les moyens financiers et l’expertise professionnelle nécessaires pour gérer une opération touristique dans les lieux reculés sont très importants et la crise du Covid a énormément affecté les petites opérations. Le coût de la maintenance et du marketing sont élevés, la connaissance technique indispensable. Il faut savoir que beaucoup de namibiens “ noirs” éduqués académiquement ont des positions stratégiques dans l’industrie, les services mais pas nécessairement dans le tourisme là où on les voit. Les ressources humaines sont malheureusement rares aux postes de management pour ceux qui ont les diplômes mais veulent habiter dans les zones rurales alors qu’ils peuvent avoir des situations urbaines plus faciles à vivre, notamment pour élever des familles, éduquer les enfants. Quand on ne vit pas en Namibie, on ne réalise pas les difficultés de vivre loin des villes. Néanmoins, il existe plusieurs établissements détenus et / gérés par des individus précédemment défavorisées en Namibie que nous utilisons souvent, comme Grootberg lodge, tous les hébergements de NWR ( Parcs nationaux).. même Madisa Camp est sur une terre communale donc ce sont des namibiens blancs qui ont la gestion, mais la concession appartient aux locaux de la région, qui : louent en quelque sorte leur terre à cette personen qui gère et développe l’activité touristique. Les namibiens sont plein de potentiel et je suis positive sur l’avenir, même s’il y a des barrières historiques à franchir car l’accès à l’éducation aujourd’hui est un véritable challenge dans une Namibie qui a du mal à gérer efficacement son système d’enseignement public pour une population si jeune.
Je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année,
Bien à vous,
Ingrid
Damarana Safaris